Groupe 5
"Dans un voyage ce n'est pas la destination qui compte, mais toujours le chemin parcouru, et les détours surtout"
P. Pollet-Villard
D937 et D137
Approche historique
Détails
La route de Blaye à Saint-André-de-Cubzac fut créé en 1716 puis ouverte en 1744 par le corps des Ponts et chaussées. Aujourd’hui elle se nomme D937 de Blaye à Cars et D137 de Cars à Saint-André-de-Cubzac.
La route royale n°137 est une voie très ancienne allant de Saintes à Blaye cette route permettait aux utilisateurs de prendre le bateau pour aller sur l’autre rive, en 1818 cette traversée se fait par le passage du bateau à vapeur, cette traversée est encore faîte de nos jours par les bacs girondins (ferries).
En 1716, le corps des ponts et chaussée crée l’extension jusqu’à Saint André de Cubzac et il faut attendre 1744 pour l’ouverture de la voie, le prolongement de cette route se fait jusqu’à Saint André de Cubzac. Sa destination finale se fait jusqu’à Saint Malo.
La route allant vers Saintes n’est pas tout à fait l’ancienne voie romaine, elle reprend juste la direction mais pas le tracé. On retrouve l’existence de cette route au Moyen Age grâce à la toponymie des villages qui l'entourent (Saint Martin Lacaussade, Cartelègue) et les hôpitaux hébergeant les voyageurs ainsi que les pèlerins à Blaye et au lieu-dit « L'Hôpital » à Eyrans. A noter que la route s'interrompt à Blaye et que le voyage vers Bordeaux s'effectue par voie d'eau.
En 1824, elle devient la route royale n°137 et en 1972, elle est déclassée en route départementale 937 et départementale 137.
On voit naître à cette époque (19 -ème) des villages rues sur les contours des routes notamment à Saint Martin Lacaussade ou encore à Etauliers. La population vient s’installer à la suite des travaux routiers, on voit arriver des aubergistes, maîtres de poste, rouliers, cantonniers, gendarmes… Nous pensions que c’était la route qui avait coupé les villages mais lors de nos recherches, il se trouvait que c’était le contraire.
Loi du 21 Mai 1836 : Cette loi a été adoptée par le gouvernement de Louis Philippe 1er qui lance un mouvement de rénovation des différentes routes rurales puisque à l’époque il y a un vrai manque d’entretien de routes voire certaines impraticables. On fait alors la différence entre les chemins vicinaux ordinaires qui relient les hameaux entre eux ainsi que les bourgs. Et les chemins de grandes vicinalités (d’intérêts communs) reliant les communes entre-elles voir au-delà incluant les routes royales. La mission est déléguée aux communes sous la direction des préfets, des sous-préfets ou des agents voyers.
Pour faire ses routes, la commune exige aux citoyens de consacrer trois jours par an de travail gratuit ou si la personne est dans l’incapacité de réaliser la tâche elle doit en contrepartie une somme d’argent. On peut donc penser que le fait de participer à la construction de ses routes procure un sentiment d’attachement au territoire qui peut être moindre maintenant.
D937 portion Sud
Vidéo à la place du conducteur
Pour nos propositions d'actions sur les routes paysagères de la CCB, nous sommes venues nous intéresser à 4 axes en particulier.
Ces axes sont un échantillon représentatif de la diversité des paysages de la CCB, de plus elles ont toutes une histoire différente.