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Logo de l'association, Vigon Quentin

A titre expérimental, on sélectionne un ensemble de friches viticole. L'objectif étant la mise en pratique des possibilités qu'offre l’association collégiale "vert le lien". Il faut voir au travers cet échantillon test une possibilité de transition paysagère durable.

  1. Nous identifions les parcelles en déprise

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Croquis friches de Le Puy, Ma Xinyi

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Croquis friches de Bel-air, Ma Xinyi

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Croquis friches de Rousseaux, Ma Xinyi

Cas d'étude : Les friches de Rousseaux

Les friches viticoles de Rousseaux sont situées à côté d’un concessionnaire Renault, entre la nationale et le ruisseau de Courtebotte, au-dessus de la commune de Saint-Paul.

Ces parcelles, occupant environ sept hectares, cachent en réalité une triste histoire.

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Carte de localisation, Ricard Elise

Journée "rando-carto" à Rousseaux

19/01/2022

Un paysage en vitrine

Friches bordant la départementale

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Croquis friches de Rousseaux, vue depuis la départemental, Zhang Juejiao

Le paysage évoqué semble dépérir petit à petit suite à un abandon progressif des terres. Chacune des parcelles est dans un stade évolutif différent, donnant ainsi une image du paysage futur sans intervention. En somme, le paysage en vitrine semble plus être périssant qu’en suspens.

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Croquis friches de Rousseaux, vue depuis la départemental, Zhang Juejiao

La valeur paysagère de ces parcelles est en suspens. Situées au bord d'un grand axe routier, elles créent une façade de la Communauté de Communes, mais qui est bien loin du paysage de carte postal viticole que l’on imagine. C’est un reflet du paysage qui tend à changer, à muter.

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Coupes représentant différents stades qu'occupent ces friches, Ricard Elise

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Localisation des friches, Ma Xinyi & Ricard Elise

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"Je suis l'ancien propriétaire de ces parcelles, j'ai passé ma vie à les exploiter en tant que terres viticoles. Mes voisins pouvaient se servir librement sur mes terres."

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Arrivé à un certain âge, il devint difficile pour Monsieur X de s’en occuper. De plus, placé sous tutelle, certains profitèrent de cette occasion pour s’emparer de ces terres. Terres très convoitées sur la Communauté de Communes de Blaye afin d’exploiter toujours plus de vignes.

C’est ainsi, que dans les années 2017, un voisin de Monsieur X entra en conflit avec celui-ci afin d’acquérir ses terres. Ce conflit donna suite à un procès judiciaire. Le voisin de Monsieur X finit tout de même par racheter progressivement ses terres et en possède actuellement la totalité. Cependant, enfin propriétaire, celui-ci ne s’occupe pas des terres et les laisse progressivement à l’abandon.

Aujourd’hui les parcelles sont délaissées et envahies par la faune et la flore : lapins, ronces, peupliers… C’est un retour à la nature des parcelles. Retour qui peut poser problème, en effet, la multiplication des lapins et un danger pour l’agriculture tout autour, et a même déjà causé la chute d’un tracteur dû aux terriers.

Monsieur X

Bloc diagramme, Ricard Elise & colorisé par Vigon Quentin 

Pourtant sur cette grande propriété en vitrine du territoire, les solutions seraient multiples pour installer une nouvelle activité et former un nouveau paysage. Mais vu la situation, convaincre le propriétaire de coopérer ou de céder ses terres semble être un challenge pour l’association.

2. L'association rencontre les potentiels porteurs de projet

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Patrick, 51 ans, futur agriculteur

Après une reconversion professionnelle et un diplôme en technique cultural dans un BTSA. Julien souhaite lancer une activité de maraicher en biodynamie dans le territoire. N'ayant pas réussi à acquérir de terre, il s'adresse aujourd'hui à l'association.

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Mylène, 42 ans, viticultrice

Exerçant son métier depuis deux décennies et sensibilisée aux méthodes durables présentées par l'association, Mylène se demande aujourd'hui comment réduire son impact écologique. Elle recherche donc des parcelles pour expérimenter un vin cultivé en agroforesterie.

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Frédéric, 26 ans,  éleveur

Fils d'une famille de viticulteurs

fortement touchée par la crise viticole,

Frédéric a reconverti l'usage de ses

terres familiales pour faire de l'élevage. 

Son économie locale est en pleine 

croissance, il désire ainsi agrandir 

son activité.

Dessins des personnages, Ramey Yuuta

3.  Nous les accompagnons dans les processus de création du projet

Bien qu'ayant tous des profils très intéressants, l’association a décidé de retenir deux projets, celui de Frédéric et celui de Mylène, afin de les concilier. 

 

Ils proposent ainsi deux solutions :

1 ) Méthode d’élevage à durée déterminée suivie d'une cuture viticole durable :

Dans un premier temps, il est nécessaire de défricher l’espace et de renouveler les qualités naturelles des sols. L’idée est donc de placer de l'élevage sur la parcelle durant deux années. Le temps que Frédéric puisse expérimenter le développement de son élevage. Les porcs auront l’avantage d’aérer le sol, de 7 à 8 centimètre, de labourer la terre, de fertiliser et de manger les végétaux provenant du laisser faire. A la fin de cette période annuelle, Mylène pourrait commencer son exploitation viticole. Le sol serait ainsi apte à accueillir une production durable viticole.

 

2 ) Méthode de culture viticole en agroforesterie grâce à l'élevage :

Dans un premier temps, Frédéric réalise un temps de jachère durant une année grâce à son élevage, notamment de porcs. Suite à cette période, il se verra attribuer trois hectares de parcelles afin de poursuivre son exploitation encadrée d'arbres et de haies végétales. Mylène, quant à elle, se verra attribuer trois hectares d’exploitation viticole écologique. Pour concilier les pratiques, les porcs seront lâchés par rotations dans les parcelles du domaine viticole. L'intérêt étant d’enlever l’herbe et les feuilles de vignes, apportant au porc de la nourriture et au domaine un meilleur entretien. Ainsi, cela permettra une meilleure pénétration des eaux de pluie après le passage des porcs, les piétinements combleront les fissures du sol et égaliseront la surface.

Le choix du projet : écho de la charte associative

 

Après discussion entre l'association et les porteurs de projets, et la mise en évidence des différentes qualités des deux alternatives proposées. Le résultat de la médiation se porte sur la deuxième solution, la méthode d’élevage jumelée à la culture viticole. Projet respectant au mieux les idéaux de l'association.

Cette conciliation des pratiques va permettre d'apporter divers avantages du paysage agricole durable :

- apporter une nouvelle économie, plus locale

- apporter une diversification pratiques

- permettre une restructuration des sols

- mettre fin à l'abandon des terres

- éviter le renfermement du paysage et son uniformisation

- pratique utile pour les habitants du territoire (production locale)

- agriculture biologique, en accord avec le développement durable

- système mixte associant élevage et culture respectueuse de l'environnement

- valorise la complémentarité de la faune et la flore avec le milieu

 

 

Suite à un accord avec le propriétaire, les porteurs de projet vont pouvoir acheter l'ensemble des parcelles. L'association les accompagnera ensuite tout le long de leurs exploitations.

Futur paysage agricole de Rousseaux

Plan de masse du projet, Vigon Quentin d'après Ma Xinyi

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Elevage de porcs en agroforesterie, Zhang Juejiao

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Elevage de poules en agroforesterie,Ma Xinyi

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Arbres plantés entre les vignes, Zhang Juejiao

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Sentiers spontannés, Ma Xinyi

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Porcs entre les vignes, Ma Xinyi

Colorisation par Vigon Quentin

Les nouvelles parcelles de Rousseaux diversifient le regard. En effet, le paysage est moins linéaire et successif que durant la production viticole ou même de la période en friche. Ainsi, le jumelage de la viticulture et de l'élevage rend la vitrine paysagère ouverte, polymorphe et donc en dynamique plus naturelle. 

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