Quels enjeux pour ce territoire en transition ?
Abandon
Croquis, Ma Xinyi
Bien qu'étant un retour aux dynamiques naturelles, l'abandon comporte deux aspects. C'est à la fois un habitat de régénération en laisser faire, ce dont l'écosystème nécessite. Mais aussi un temps de transition et de renouvellement. La gestion d’espaces abandonnés et en déprise dans les secteurs les plus sensibles (abords des villages, points de vue, haut et fonds de vallons, …) encourage aux nouvelles pratiques. Ainsi, le paysage comporte des parcelles en suspens, l'occasion de diversifier les qualités économiques et paysagères.
Uniformisation du paysage
Il s'agit d'un territoire polymorphique offrant différents milieux écologiques et de situations paysagères. Cependant, l'usage et la culture des sols se concentrent autour de la viticulture. Ainsi, l'exploitation de l'espace rend le paysage fortement linéaire et répétitif. L'intérêt étant d'emprunter à la terre un espace de pratique en adéquation avec ce qu'elle est. Le paysage doit suivre les tendances de l'homme en allant dans le même sens que l'habitat.
Croquis, Zhang Juejiao
Lutter contre le renfermement du paysage
La fermeture des paysages sur le territoire atteste d'une évolution subie du paysage par sa population et ses activités. Son ouverture à pour intérêt, la valorisation des qualités paysagères du territoire par la préservation des motifs paysagers. La nécessité de l'ouverture des paysages prend sens afin de préserver et d'améliorer sa visibilité.
Croquis, Zhang Juejiao
La question habitante
Les acteurs du paysages sont indispensables au processus de développement. Cet élément habite le territoire et crée l'identité de ce dernier. Ainsi, l'habitant devient acteur à la transition lorsqu'il est en marche avec les professionnels du paysage.
Croquis, Ma Xinyi
Ces 4 notions portent des enjeux communs liés notamment à leur sensibilité paysagère, à la gestion d’espaces ouverts clefs pour le paysage, ou à la reconnaissance et à la préservation du patrimoine de pays qui les animent par les habitants. Chacune détient aussi des enjeux spécifiques liés à son mode de mise en valeur.
Pourquoi un outil de gestion, de médiation est-il nécessaire ?
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Propriétés privées (propriétaires qui gèrent avec totale liberté leurs terres).
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Attachement des propriétaires envers leurs terres (héritages familiaux, terroir, sentiment d’appartenance) -> difficulté pour la transmission vers de nouveaux agriculteurs.
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MSA (Mutualité Sociale Agricole) qui contraint les retraités de cesser toute activité professionnelle brusquement sans qu’ils aient eu le temps de trouver une solution (abandon).
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Transition vers de nouvelles méthodes culturales difficile pour les agriculteurs qui ont utilisé les mêmes pratiques rentables (produits phytosanitaires) toute leur vie.
Outil à la déprise viticole :
Créer une association rassemblant les acteurs locaux afin de sensibiliser aux problématiques de développement durable et d’enfrichement. Cette association permet d'apporter une légitimité locale afin de servir de médiateur entre propriétaires et porteurs de projets.
Fonctionnement de l'association
Identification des parcelles en déprise viticole
Une des grandes dynamiques citoyennes de l’association est la quantification et qualification des terres en déprise.
Pour assurer l’inventaire des activités agricoles des parcelles, l’association propose de participer à des évènements “rando-carto”. Des bénévoles parcourent un secteur prédéterminé et cartographient la situation des parcelles en déprise viticole avec l’application Qfield par exemple.
Identification des parcelles en déprise viticole
Appel à projet afin de renouveler ces parcelles
En collaboration avec le syndicat viticole, la Communauté de Communes de Blaye, la chambre d’agriculture ... l’association cherche les potentiels porteurs de projet. Pouvant être de tout horizon, (jeune agriculteur, viticulteur souhaitant se développer/diversifier, association de quartier ..). L’association choisit en fonction des prédispositions des parcelles et des propriétaires identifiés. Les projets doivent respecter la charte ainsi que les obligations fixées par les statuts associatifs. Pour s’assurer du respect des objectifs de l’association, les porteurs de projets ne seront pris en charge qu’une fois membre. La collégiale a aussi pour objectif une diversification des activités économiques et des cultures du territoire, les choix des porteurs de projet en seront donc significatifs.
Appel à projet afin de renouveler ces parcelles
L’association a pour rôle de soutenir les porteurs de projets dans l'acquisition de terres. Il donne le poids d’une collectivité et la légitimité des acteurs membres. Beaucoup de jeunes agriculteurs ne peuvent pas cultiver de terre face au blocage de propriétaires qui ne souhaitent pas céder leur héritage et leur territoire. Face à ce problème, nous devons rassurer les propriétaires en les sensibilisant aux problématiques actuelles et en leur offrant des engagements leur assurant les définitions du projet (surface, temps, économie). Lorsque cela est possible, l'association aide à l’acquisition des parcelles par les porteurs de projets. Le reste du temps elle signe des accords d’exploitations avec les propriétaires.
Médiation entre propriétaire et porteur de projet
Médiation entre propriétaire et porteur de projet
Accompagnement du porteur de projet
Une fois la parcelle attribuée au porteur de projet, l’association reste à ses côtés. La diversité de ses membres et les connaissances du paysagiste mettent en perspective les différentes dimensions du projet. La diversification des approches fait évoluer les projets. L’association est également présente dans la réalisation du projet et à chaque fois que le porteur de projet aura besoin d’un réseau de conseil et de connaissance.
Accompagnement du porteur de projet
Fresque du fonctionnement, Ramey Yuuta, Ricard Elise, Vigon Quentin